CARCINOME COLORECTAL

Le carcinome colorectal, ou cancer du côlon est le troisième cancer malin chez l’homme, après le cancer du poumon et celui de la prostate et le deuxième chez la femme après le cancer du sein.

Ce type de cancer est très élevé en France, chaque jour 100 personnes apprennent qu’elles en sont atteintes. Les femmes sont autant touchées par ce cancer que les hommes. Le carcinome colorectal se guérit dans 9 cas sur 10 si le dépistage est précoce.

C’est un cancer qui touche particulièrement les pays industrialisés. L’âge, l’alimentation, l’hérédité et les habitudes de vies jouent un rôle primordial dans son apparition. Par ailleurs, la présence de polypes colorectaux constitue un danger.

Les polypes sont des excroissances bénignes qui apparaissent à l’intérieur du côlon, elles peuvent dans certains cas subir des mutations et se transformer en tumeurs malignes.

L’année 2015 a été marqué par une véritable avancée dans le dépistage du cancer colorectal. Un nouveau test de dépistage est proposé aux personnes de 50 à 74 ans, rappelons que ce test est entièrement gratuit en France.

Pour plus d’informations sur le dépistage du cancer colorectal :
www.ameli-sante.fr

Carcinome colorectal

Exemple d’emplacement et d’apparence de deux tumeurs colorectales  – By Blausen Medical Communications, Inc., via Wikimedia Commons

FACTEURS DE RISQUE

Si les facteurs de risques du cancer colorectal sont encore mal connus, on peut distinguer des situations ou des substances qui en augmentent le risque :

  • l’âge –  ce cancer est assez rare avant 50 ans, il est plus fréquent vers 65 ans
  • les habitudes de vie
  • l’alimentation
  • le tabagisme
  • la sédentarité et le surpoids ou l’obésité
  • la présence de polypes
  • les antécédents familiaux et personnels
  • le syndrome de Lynch
  • les maladies inflammatoires chroniques
  • l’exposition à des polluants et à des substances chimiques

SYMPTÔMES

Le cancer colorectal se développent souvent en silence, sans provoquer de symptôme en particulier. A partir de 50 ans, il est fortement conseillé de suivre un programme de dépistage.

Certains symptômes peuvent se manifester par :

  • des douleurs abdominales d’apparition récente,
  • des troubles du transit intestinal – alternance constipation-diarrhée,
  • des saignements dans les selles – si le sang est digéré dans le côlon, les selles peuvent être de couleur noires,
  • si le saignement n’est pas visible à l’œil nu il peut être détecté par un test,
  • une altération de l’état général – anémie, fatigue, perte de poids, teint plus pâle, amaigrissement inexpliqué, vomissements.

DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE

Le cancer colorectal peut être diagnostiqué lors d’un test de dépistage (à partir de l’âge de 50 ans, tous les ans ou les 2 ans), ce dépistage précoce améliore grandement le pronostic vital.

Plusieurs outils sont mis à la disposition du praticien en cas de symptômes :

  • l’examen clinique avec un toucher rectal,
  • la coloscopie est l’examen de référence,
  • la radiologie
  • et le coloscanner.

La majorité des tumeurs colorectales se situent au départ du côlon (environ 70%) et les autres au niveau du rectum (environ 30%).

Les symptômes du cancer sont liés à la croissance de la tumeur dans le tube digestif et les organes adjacents. Environ 25% des patients présentent au moment du diagnostic des métastases hépatiques et 50% des patients avec un cancer colorectal développeront des métastases hépatiques.

Quand le cancer est détecté à un stade précoce, on le guérit à environ 90%. Si le cancer est découvert tardivement, les chances de guérison sont plus faibles. Le traitement principal est la chirurgie: elle permet de réséquer la tumeur et les ganglions environnants. Pour certains cas, la tumeur peut parfois être enlevée par voie endoscopique.

Pour les patients avec un cancer colorectal et des métastases hépatiques, la prise en charge est décidée lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui a lieu une fois par semaine au NHC. On peut associer au traitement préopératoire de radio-chimiothérapie néo-adjuvante, puis en fonction du résultat la chirurgie sera proposée. Les hépatectomies peuvent être réalisées par laparotomie, cœlioscopie et robotique, le choix de la technique sera liée à la meilleure stratégie thérapeutique pour le patient.

SUIVI POST-OPÉRATOIRE

Les cas de patients atteints sont discutés lors de RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) qui ont lieu une fois par semaine au NHC de Strasbourg (Nouvel Hôpital Civil). Ces réunions ont pour objectif d’établir le meilleur protocole thérapeutique pour les patients pris en charge pour un cancer. Cela signifie que le traitement du patient n’est pas décidé par un seul médecin, mais par une équipe de plusieurs médecins pluridisciplinaires.